LA MONTAGNE DE L'AME Gao Xinghan Editions de l'Aube.670 pages
Clément Proust :	Commentaire : Clément Proust : Prix Nobel de l'année 2000, Gao Xingjian est récompensé pour son œuvre et à travers lui, c'est tout un courant littéraire, asiatique, qui est reconnu. La montagne de l'âme relève plus d'un travail de peintre que d'écrivain. L'auteur effectue une rupture totale avec le roman conventionnel auquel nous sommes habitués et même peut être trop. En effet, il n'existe pas de réel fil conducteur, certaines scènes sont rajoutées comme pour affiner une retouche à un tableau, on ne sait jamais réellement où commence le livre ni où il finit. Non conventionnel, il l'est aussi pas sa forme narrative avec une alternance de récit à la première et à la deuxième personne. Même si ce livre est plus difficile à lire, plus troublant à suivre, il ressort toutefois une évocation majestueuse des coutumes et paysages chinois. Les descriptions sont belles, les lenteurs réfléchies et nécessaires. C'est un livre peu commun, surprenant, qui dérange par sa forme et son style mais dont curieusement on se souvient longtemps.