LA FIN DE L'EXIL

Henry Roth

Point. Cât.12. 512 pages.

Rédac'chef

Histoire :

Voici le dernier volet de la trilogie intitulée " A la merci d'un courant violent ". On retrouve Ira Stigman dans le Harlem des années vingt. Dans le deuxième volet " Un rocher sur l'Hudson ", l'auteur alias Ira nous parlait de sa relation incestueuse avec sa jeune soeur. Ici c'est avec sa cousine qu'il assouvit ses penchant qu'il n'assume pas. Etudiant, il se lie d'amitié avec Larry qui lui-même entretient une relation avec Edith l'un de ses professeurs. Ira finit à son tour par tomber amoureux de la jeune enseignante. Comme dans les deux volumes précédents, viennent s'intercaler des paragraphes dans lequel Ira discute avec Eclésias son ordinateur. L'écriture de ce récit autobiographique a lieu plus de soixante ans après les faits. Au passage, Henry Roth raconte sa fascination pour l'Ulysse de J.Joyce, fascination qui s'est transformé finalement en rejet et établie quelques parallèles avec sa condition de juif dans cette amérique pluriculturelle.

Avis :
Nicolas Auguste : Roth enchaîne les différents tableaux avec maestria. Il n'y a pas à proprement parler d'histoire, en ce sens que la fin ne nous revèle rien de fondamental. Mais peu à peu derrière les regrets et les contradictions de l'homme, on sent cette furieuse envie qu'à eu Henry Roth de trouver sa place. Ce dégoût de lui-même mélé à la fascination de personnages comme Edith ou sa dernière compagne M lui a permis après toutes ces années de produire une fresque touchante et riche. " La fin de l'exil " fait partie de ses textes que l'on se promet de relire. Après...