RAVINES DU DEVANT-JOUR

Raphael Confiant

Folio. 260 pages

Le magazine littéraire

 

 

 

 

 

 

 

Histoire :

4ème de couverture : Les ravines du devant-jour sont les paysages de l'enfance, l'avant-dire de la vie. Le petit chabin, "nègre et pas nègre, blanc et pas blanc à la fois", vit sur la propriété de son grand-père, Papa Loulou : plus de trente et quelques hectares de mornes bossus, de champs de canne à sucre, de jardins d'ignames et de choux de Chine, bien loin du bourg de Grand-Anse du Lorrain et encore plus de Fort-de-France. Enfance libre comme l'air diaphane des ravines où le petit chabin et sa "bande de négrillons" cueillent l'herbe-cabouillat, traquent le lézard-anoli, guettent l'oiseau-Gangan faiseur de pluie, l'oiseau-Cohé qui annonce la mort. Douce errance créole entre les "grands-mères, la marraine, et leurs amis, toutes personnes de grand maintien et d'ardente amour", parmi ces êtres non pareils au commun des mortels : djobeurs, crieurs, accoreurs, quimboiseurs, conteurs, passeurs des mots qui vont faire de l'enfant un relayeur de parole. Parole de poésie, parlure de nègre, de créole et de français "enliannés", qui seule peut faire resurgir l'exacte lumière des ravines de l'enfance.

Avis :

Le magazine littéraire : Tout le génie verbal et il est grand dans ce récit de Raphaël Confiant est d'allier une langue française à la syntaxe très pure à la richesse vernaculaire de la langue populaire. L'auteur aura le mérite de grimper sur l'arbre de la langue française, de secouer la poussière du vieux dictionnaire.