Nicolas Auguste
:
 
M. Peinard :
   
Bertrand Louyot :
 
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Histoire :
Tombéza est handicapé, repoussant ou tout simplement laid. D'aucun dirait
que la vie ne l'a pas choisi. Qu'à cela ne tienne, il sera plus sournois
et plus cupide que les autres. Doucement, il se construit un petit monde
sans état d'âme, les critiques d'autrui glissant sur sa peau mal faite.
Ce personnage aurait pu évoluer dans n'importe quel pays, à n'importe
quelle pays. C'est une Algérie en guerre ( 39.45 puis d'indépendance )
qui servira de toile de fond à cette histoire toute habillée de crasse.
Avis :
Nicolas Auguste : Le sujet ne porte pas sur la situation de guerre.
Même si les spécificités algériennes donnent à ce récit un côté pamphlétaire,
on s'attache surtout à découvrir les raisons profondes qui ont fait de
Tombéza ce qu'il est : un être à part. La partie centrale du roman se
déroule dans un hôpital en décrépitude. Rachid Mimouni a pris le parti
d'insister sur la description de ce petit univers. C'est peut-être le
défaut de cette histoire qui y perd là un peu de son rythme et de sa tension.
Il a su malgré cela, donner ç ce rebus de l'humanité, une image presque
attachante.
M. Peinard : Les tribulations de cet anti-candide sont dignes
des plus grands romans picaresques.
Bertrand Louyot : Magnifiquement écrit.
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