Jérôme Boileau :
LE SEIGNEUR DES ANNEAUX. Jrr Tolkien
ALAMUT. Vladimir Bartol
L'HOMME QUI VOULUT ETRE ROI. Rudyard Kipling
QUATRAINS. Omar Khayyâm
LES LIONS DU PANSHIR. Ken Follett
SAMARCANDE. Amin Maalouf
JC RUFIN : GONCOURT 2001. entretien avec l'auteur et commentaires annuels récurents autour des prix littéraires.
Quelques notes après la lecture d'un numéro du magazine littéraire
Dès 1912, le grand Guillaume (Appolinaire) écrivait "je ne lis plus le Figaro".
J'avoue partager cette sage opinion, mon sens du juste équilibre et du mot constructif plutôt que hargneux ou haîneux se hérissant à la lecture du "courrier des lecteurs" fustigeant le "Trotsko-socialisme " ou autres conneries. Je me suis toutefois laissé tenter par une couverture consacrée à Bruges, et un excellent article qu'on aurait pu croire rédigé par l'Office du Tourisme vantant les mérites de Bruges, Gand ou Ostende. (édition du 20/10/01). On n'en dira jamais assez de bien, contribuons donc à leur renommé. On y trouve également un publi-reportage - je crois que c'est ainsi que l'on nomme un entretien réalisé à l'occasion de la publication d'un livre - invitant quelques "penseurs" mondains à évoquer leur vision de l'après-11 septembre. Le résultat est affligeant, entre auto promotion, langue de bois et nombrilisme, le choix de "grands penseurs" comme Jacques Seguela, Jean-Marie Messier (JM2 pour les intîmes) ou Alain Finkielkraut n'étant pas heureux - je préfère les chroniques de même nature des Inrockuptibles, notamment la réponse laconique de Léonard Cohen (qui était à New York ce jour fatal) qui répond: "j'ai évoqué ces thêmes dans 3 chansons...X, y et z...elles fournissent toutes les réponses à ces événements."
Les dernières lignes L'épilogue du Seigneur des anneaux Tolkien a rédigé un épilogue qui se déroule quatorze ans plus tard. Bien que maintes fois remanié, ce texte n'a finalement pas été retenu dans la version finale. Le voici enfin. Lire cet épilogue
Du " mari de la coiffeuse à Marcel Proust "
J'ai longtemps été femme de médecin, aussi ai-je pu apprécier toute la saveur du Mari de la coiffeuse, film délicat, sensuel, chronique de l'amour fou qu'un JP Jeunet n'aurait pu signer - je n'ai pas encore vu Amélie Poulain, mais il sera difficile d'être aussi tendre - et Delicatessen ou la cité des enfants perdus n'avaient pas cette candeur. (et je ne parlerai pas ici du Bunker de la dernière rafale, un de ses premiers courts métrages). Capable du pire comme du meilleur - et c'est le cas ici - Jean Rochefort sème imperturbablement un grain de folie dans la contemplation de ses désirs d'enfant. Imagerie populaire, décor théatral du salon Isidore, coiffure pour Messieurs (où nous retrouvons un vieil habitué des Bronzés font du ski "Qui veut une goutte de mon Bordeaux ? ") et adoration silencieuse forment le cadre, et presque la trame du film . Signalons le passage éclair de la délicieuse Michelle Laroque en abominable mère adoptante, repoussoir à enfants, les portraits de familles ou de sans famille qui influencent confusément la destinée des amants heureux. L'exotisme enfin des intermèdes musicaux donne un côté "film populaire indien" à ce qui aurait pu n'être qu'une comédie pittoresque, et qui devient une esquisse de vie rêvée à la force allégorique. Les réminiscences personnelles, le parfum (trouble) de l'enfance trouvent un parallèle heureux dans le roman-spectacle de François MOREL les habits du dimanche, où l'épopée familiale rejoint Pagnol et Proust, et dont je ne saurais dire assez de bien.
TRAHISON : Ma copine Valérie me pose une colle, qui pourra titiller les (le ?) neurones des visiteurs assidus des "poches sous les yeux" : elle me demande de lui trouver un livre (de poche) traitant de trahison - l'amitié trahie me précise t'elle. Que lui suggéreriez-vous ? D'abord j'ai pensé à la trahison amoureuse: manoeuvre de contournement du sujet, puisque la référence ne me venait pas immédiatement à l'esprit. Catherine me suggère une belle trahison amoureuse dans Raison & sentiments de Jane AUSTEN.... ( article complet )